Les autochtones du Brésil demandent la protection de l’Amazonie

Source:
Radio Canada International

De passage à Montréal dans le cadre de la Conférence des Nations unies sur la biodiversité (COP15), des autochtones brésiliens et des écologistes ont demandé du soutien afin que le projet de la compagnie minière canadienne Belo Sun obtienne l'approbation des peuples touchés avant d'être mis en œuvre.

Par Paloma Martínez Méndez, RCI

La mine d'or Volta Grande est un projet de Belo Sun Mineração, une filiale de la société canadienne Belo Sun Mining Corp., dont les actions sont cotées à la Bourse de Toronto.

Situé dans l’État de Pará, le projet implique un investissement total de 1220 millions de reais brésiliens (312 821 millions de dollars canadiens) et, selon l'entreprise, cela représente une opportunité de diversification économique pour la région.

Pour les agences environnementales et les nations autochtones de la région, cette initiative est une mauvaise idée, qui pourrait avoir des conséquences désastreuses pour la région et le monde.

Dans un entretien avec Radio Canada International (RCI), Dinamam Tuxá, coordonnateur exécutif de l'Articulação dos Povos Indígenas do Brasil (Association des peuples autochtones du Brésil, ou APIB), explique qu'en raison de la construction d'un barrage hydroélectrique, la région de la Volta Grande sur le fleuve Xingu, en pleine Amazonie brésilienne, a subi un grand impact environnemental ces dernières années.

Selon des experts, le barrage hydroélectrique de Belo Monte, à 10 km du site où la compagnie minière canadienne compte s'installer, a détruit des communautés et des modes de vie traditionnels, et a endommagé l'écosystème aquatique du Xingu, qui comprend des espèces uniques de poissons et de tortues.

Dinamam Tuxá dit qu'il y a beaucoup d'inquiétude car la mine canadienne sera un autre projet sur un fleuve très important pour les Brésiliens.

L'activiste dénonce que ces communautés vont vivre les conséquences de la présence d'une autre grande compagnie qui sera la plus grande entreprise minière à ciel ouvert au monde.

Pour les organisations environnementales, la principale préoccupation est l'utilisation de substances toxiques pour le traitement de l'or au milieu de la jungle amazonienne.

Au cours de l'événement, les représentants d'Amazon Watch ont partagé les résultats d'un rapport détaillé (nouvelle fenêtre) sur les impacts juridiques, sociaux et environnementaux du projet minier. La filiale canadienne de Mining Watch, représentée, entre autres, par Viviana Herrera, était également présente.

Originaire de Colombie, Viviana Herrera vit au Canada depuis 20 ans, d'abord à Vancouver et maintenant à Montréal. Depuis son arrivée, elle s'implique dans les questions de justice sociale, notamment en relation avec l'extractivisme, soutenant les communautés touchées par les grandes centrales hydroélectriques en Amazonie.

Elle a notamment travaillé en Bolivie pendant quatre ans dans des communautés autochtones.

Pour cette diplômée en relations internationales, il est essentiel d'essayer de rendre visibles des situations comme celles-ci.

Les mythes qui existent au sujet de l'exploitation minière canadienne sont un autre des obstacles observés par Viviana Herrera. Selon elle, le gouvernement canadien a communiqué une idée de ce secteur comme s'il était plus responsable, plus éthique et plus respectueux des droits humains des peuples autochtones.

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