La communauté algonquine du Lac Barrière s’oppose à un projet minier lors d’une réunion de cette compagnie à Montréal : la menace minière sur leurs terres expose l’échec de la Loi sur les mines québécoise

POUR PUBLICATION IMMÉDIATE — Vendredi le 20 mai 2011

Montréal/ - Aujourd’hui, des membres de la communauté autochtone algonquine du Lac Barrière se déplacent à Montréal afin de prendre part à l’assemblée générale annuelle de Cartier Resources Inc., où ils veulent exprimer l’opposition, par la grande majorité de leur communauté, au projet Rivière Doré, projet d’exploration puis d’exploitation possible de cuivre, sur leur territoire ancestral. Une manifestation de solidarité aura lieu au Carré Dorchester, au coin de Peel et René-Lévesque pendant la réunion des actionnaires de Cartier Resources Inc.

« Le gouvernement Charest planifie des amendements à la Loi sur les mines qui ne changeront en rien la violation des droits humains de base au cœur de cette loi : le fait qu’aucune communauté, incluant les Premières Nations, n’ait le droit de donner leur libre consentement préalable et éclairé à un projet» dit Norman Matchewan, a porte-parole de la communauté du Lac Barrière.

Le droit du libre consentement préalable et éclairé à tout projet de développement est au cœur de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, qui a été avalisée par le gouvernement du Canada.

En mars, les membres de la communauté du Lac Barrière se sont rendus compte que des activités d’exploration de cuivre avaient lieu sur leur territoire ancestral, au sud-est de Val D’Or. Cette terre n’a jamais été cédée par les Algonquins du Lac Barrière, qui possèdent le titre aborigène, protégé par la Constitution, du site minier potentiel.

Cette terre fait aussi l’objet d’une entente tripartite signée par la communauté et les gouvernements du Québec et du Canada en 1991. Cette Entente trilatérale – un plan de développement durable couvrant les 10 000 km carrés du territoire ancestral du Lac Barrière – a été louangée par les Nations Unies. Toutefois, tant les gouvernements canadien que québécois ont refusé de la mettre en application.

Le conseil des Aînés du Lac Barrières ont écrit une lettre au Ministre des Ressources Naturelles et de la Faune du Québec le 2 mai déclarant que la communauté n’autoriserait aucune exploitation de ressources telle qu’un projet minier sur leur territoire ancestral tant et aussi longtemps que l’Entente trilatérale ne sera pas mise en application.

« L’affirmation de Charest, selon laquelle les amendements à la Loi sur les minutes suivent les ‘principes du développement durable’ est complètement fausse, » dit Matchewan. « Si le gouvernement du Québec était préoccupé par le développement durable, il ne permettrait pas à une compagnie minière d’explorer et d’ouvrir une mine contre la volonté d’une communauté, de se livrer à des activités qui auront un impact négatif sur la terre, l’eau, les animaux et les plantes dont nous dépendons. Nous ne permettrons pas la construction de cette mine. »

Les activités d’exploration minière sont présentement suspendues : les membres de la communauté ont demandé aux employés de quitter le site minier potentiel. Ceux-ci ont respecté la volonté de la communauté.

La manifestation de solidarité se rendra aussi en bas des bureaux de Windermere Capital et de la Caisse de Dépôt et Placement du Québec, deux investisseurs importants de Cartier Resources Inc, afin d’encourager le désinvestissement du projet minier.

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Contact pour les médias : Norm Matchewan, porte-parole de la communauté: 514-578-7109

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