BAPE pour le projet de Sayona Mining : Un citoyen met en demeure le ministre de l’environnement pour qu’il applique la loi

Source:
Comité de citoyens pour la protection de l'esker

(Québec, mercredi 27 février 2019) Un citoyen de l’Abitibi-Témiscamingue met en demeure le ministre de l’environnement, M. Benoit Charette, afin que lui et son gouvernement appliquent la loi et déclenchent des consultations du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) pour le projet minier Authier de la compagnie australienne Sayona Mining.

La mise en demeure fait suite aux récentes déclarations du ministre l’économie, M. Pierre Fitzgibbon, qui laisse entendre que son gouvernement tenterait d’accommoder la compagnie en autorisant son projet sans passer par le BAPE.

Or, dans un avis légal transmis au ministre de l’environnement le 18 février dernier, l’avocat en droit de l’environnement, Me Marc Bishai, indique clairement que le projet excède la limite règlementaire de 2000 tonnes par jour et doit être assujetti à la procédure obligatoire d’évaluation et d’examen des impacts sur l’environnement, conformément à la Loi sur la qualité de l’environnement du Québec.

M. Turgeon et son avocat demandent que le ministre confirme d’ici dix jours qu’il exigera de Sayona Mining de suivre ladite procédure, laquelle prévoit des consultations publiques du BAPE. Ils n’excluent pas des recours judiciaires pour faire appliquer la loi.

« Ce projet n’obtient pas l’acceptabilité sociale et suscite une forte mobilisation citoyenne. Nous sommes en faveur d’un développement minier responsable, mais pas lorsqu’une compagnie n’écoute pas la population et fait tout pour éviter l’application d’une loi qui exige normalement un examen environnemental complet et des consultations publiques du BAPE », affirme Rodrigue Turgeon, membre du Comité citoyen pour la protection de l’esker.

Rappelons que la minière australienne propose une mine de lithium à ciel ouvert de 1km de longueur qui produirait plus de 80 millions de tonnes de déchets miniers dans un milieu sensible, à proximité de nombreux lacs et cours d’eau, dont un esker d’eau de source naturelle d’une grande réputation internationale — la même qui alimente l’eau Eska.

À ce jour, plus d’une cinquantaine d’organismes citoyens, scientifiques et environnementaux, de même que de nombreux artistes, tous les partis d’opposition, et tous élus régionaux, dont deux députés caquistes et un ancien vice-premier ministre du Québec, se sont prononcés en faveur d’un examen du BAPE (voir les appuis ici.

Pour information :

  • Rodrigue Turgeon, Comité citoyen pour la protection de l’esker, 819-444-9226
  • Me Marc Bishai, Michel Bélanger Avocats, 514-991-9005

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