Le  «  Pays de l'or vert » se mobilise : 25 municipalités pressent Québec de protéger leur environnement face au boom minier

 

Montréal /Papineauville - 6 décembre 2021. Le Regroupement de protection des lacs de la Petite-Nation annonce que l'ensemble des municipalités de la MRC Papineau, le « Pays de l'or vert », ont passé des résolutions pressant Québec de protéger leur environnement face au boom minier du graphite qui sévit dans leur région.

Louis St-Hilaire, porte-parole du regroupement : « Nous sommes très heureux que nos élus locaux et régionaux aient entendus l'appel des citoyens et organismes du milieu. C'est maintenant à Québec d’écouter cet appel et ne pas imposer une industrie pour laquelle il n'y a aucune acceptabilité sociale ».

M. Benoît Lauzon, préfet de la MRC Papineau : « Nous entendons l'appel de nos citoyens et même celui du milieu des affaires : notre avenir passe avant tout par le développement de la villégiature, du tourisme et de la foresterie durable. »

Selon la MRC, les règles actuelles ne permettent pas de protéger adéquatement les populations et les territoires naturels et exceptionnels de la région. M. Lauzon : « C'est pourquoi nous avons déposé un mémoire qui demande des modifications aux règlements de la Loi sur les mines. Déjà, plusieurs MRC, organismes, de même que la Chambre de commerce nous appuient ».

Cette annonce se fait à la suite de plus de deux années de mobilisation citoyenne, notamment de la part du Regroupement de protection des lacs de la Petite-Nation. M. St-Hilaire : « Toute la partie nord, ou 50% de la MRC, ne dispose que d'une protection très réduite. Même les lacs et les plans d’eau habités ne sont pas pleinement protégés. Pratiquement tout le territoire est offert sur un plateau d'argent aux compagnies minières. Pour les citoyens, c’est un non-sens ».

Rappelons que le gouvernement Legault redouble d'efforts pour le développement de la filière des minéraux dits « critiques et stratégiques », notamment pour la filière des batteries et de l’électrification des transports. M. St-Hilaire : « Il ne peut y avoir de « transports verts » si les mines détruisent au passage le milieu de vie des populations et les zones fragiles de notre environnement. Québec doit agir ».

L'annonce se fait alors que la minière Lomiko Metals, qui détient des dizaines de claims miniers et le projet minier le plus avancé dans la MRC, tient aujourd'hui son assemblée annuelle des actionnaires.