Les efforts de conservation de la nature se frappent au boom minier du Québec

Source:
Pivot Média

La multiplication des claims miniers pourrait empêcher la mise sur pied d’aires protégées pour de nombreuses années.

Par Francis Hébert-Bernier, Pivot Média

La part du territoire québécois couvert par des claims miniers est en augmentation rapide au Québec. Ces droits d’exploration minière pourraient toutefois devenir un obstacle majeur à la création de nouvelles aires protégées, car ils ont préséance sur les désirs de conservation.

Le nombre de claims miniers présents au Québec explose depuis deux ans, selon les données MiningWatch Canada. Le Sud du Québec en compte maintenant plus de 20 000, qui représentent ensemble une aire comparable à l’île de Cuba, d’après Rodrigue Turgeon, porte-parole de MiningWatch et de la coalition Pour que le Québec ait meilleure mine.

Ces permis ne permettent pas aux compagnies qui les détiennent d’exploiter la ressource visée, mais ils permettent des activités d’exploration qui peuvent avoir de grands impacts sur la biodiversité et les populations environnantes, explique-t-il.

« Les nouveaux claims progressent et viennent toucher les réserves fauniques et les parcs régionaux qui n’ont pas nécessairement de statut d’aire protégée, contrairement à ce que leur nom suggère », prévient la responsable de la Société pour la nature et les parcs (SNAP) du Québec, Delphine Favorel. « Nous nous retrouvons dans une situation où les mines descendent vers le sud au même moment où les espèces migrent vers le nord en raison des changements climatiques », poursuit-elle.

Un obstacle pour la préservation future

En parallèle, de nombreux efforts de conservation et de planification du territoire sont déployés un peu partout dans la province, explique Dephine Favorel. « Mais les claims viennent un peu éteindre tout ça », dénonce-t-elle.

Les claims pourraient par exemple être une entrave majeure à la réalisation du désir de la Communauté métropolitaine de Montréal de protéger 30 % de son territoire d’ici 2030, illustre-t-elle.

Les villes pourraient demander à la province d’intervenir, mais la loi actuelle ne prévoit pas que les claims puissent être retirés pour des motifs de protection du territoire, explique Rodrigue Turgeon.

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