Mine Caribou : le N.-B. devra payer afin d’éviter les dégâts environnementaux

Source:
Radio Canada

Par Frédéric Cammarano, Radio Canada

Le gouvernement du Nouveau-Brunswick devra assumer deux tiers des coûts liés aux obligations environnementales qui découlent de la fermeture de la mine Caribou, dans la région de Bathurst. Cet argent servira à éviter des dégâts environnementaux, alors que des bassins d’eau acide font craindre certains dommages.

Cette information provient d’un affidavit signé en décembre par Brendan Creaney, le directeur financier de la compagnie Trevali. Sa division néo-brunswickoise possède la mine.

Celle-ci assumera un tiers des coûts, mais la compagnie sera mise sous séquestre le 24 janvier et sa capacité de payer peut donc être remise en cause.

Trevali s’était placé à l’abri de ses créanciers en août et s’apprêtait à déclarer faillite ce mois-ci, mais le ministère des Ressources naturelles et du Développement de l’énergie a demandé une prolongation de cette protection de deux semaines pour assurer une transition moins chaotique, selon les mots d’un employé du ministère dans une déclaration sous serment.

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Une opération qui pourrait nécessiter 49 millions $

Dans l’affidavit de Brendan Creaney, le directeur financier de Trevali, le ministère des Ressources naturelles et le ministère de l'Environnement ne disposent que d'environ 16 millions de dollars canadiens pour couvrir les frais.

Le gouvernement a mis 250 000 dollars canadiens pour assurer la surveillance du site pour les prochaines semaines.

Louise Comeau du Conseil de la conservation du Nouveau-Brunswick se demande donc si les fonds seront suffisants pour couvrir les dépenses. S’ils ne le sont pas, elle craint que les contribuables aient à payer pour les responsabilités des entreprises.

Selon elle, l'argent devrait provenir du Fonds de régénération minière auquel contribuent les entreprises minières qui permet de couvrir des dépenses environnementales.

En revanche, s'il s'agit bien de l'argent de ce fond, elle se demande s'il sera suffisant pour payer les dépenses.

La question est légitime, puisque, selon le rapport financier de la compagnie publié en mars 2022, il faudrait 49 millions de dollars canadiens pour mener à bien les activités de réhabilitation environnementale, la fermeture de la mine et la remise en état.

Cette situation inquiète le porte-parole de l’organisme Mining Watch Canada, Rodrigue Turgeon.

On doit, avant le début des opérations, rassembler tout le matériel technique et les sommes nécessaires pour pallier les pires catastrophes qui peuvent survenir, pas les scénarios les plus optimistes , estime-t-il.

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