Des villes nord-côtières ambivalentes face à la multiplication de claims miniers

Source:
Radio-Canada

Renaud Chicoine-McKenzie, Radio-Canada

Des municipalités nord-côtières sont ambivalentes face aux titres miniers qui se multiplient sur le territoire, alors que les besoins en certains minéraux attirent le regard de compagnies vers le littoral du fleuve Saint-Laurent, et où vivent la plupart de leurs résidents. Elles sont déchirées entre les espoirs du développement et un sentiment d’impuissance face à la Loi sur les mines, qu’elles demandent à Québec de réformer.

Parmi les compagnies minières ayant obtenu des titres miniers près du fleuve Saint-Laurent, il y a la Brunswick Exploration, qui explore notamment des terres à proximité de Baie-Johan-Beetz. Mais ce n’est pas du tout la seule: Exploration Kintivar, Oliver Friesen (le président de Gold Lion Resources) et les Entreprises Minières Globex en détiennent à quelques kilomètres de là.

Ce qui les attire: le lithium, selon François Goulet, géologue pour Brunswick Exploration. "Tout est à explorer. C’est du jamais vu au Québec, s'enthousiasme-t-il. On commence à faire l’inventaire des endroits où il y en a." 

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Rien n’oblige les compagnies à avertir les gouvernements municipaux lorsqu’elles font de l’exploration sur leurs territoires, explique M. Noël. "Nous, ce qu’on voudrait, c’est que la loi soit modifiée." La frustration qu’il vit face à la Loi sur les mines, plusieurs élus municipaux la partagent selon lui.

"Où on fait front commun, c’est surtout au niveau de la Loi des mines. Ils ont tous les droits et n’ont pas à nous consulter", s’indigne le préfet. "Qu’on arrête de nous traiter pour des enfants. Qu’on nous donne les vrais pouvoirs qui nous reviennent."

Pour ce faire, la Loi sur les mines reste un obstacle monumental, du fait qu’elle a préséance sur les compétences municipales.

Pour ce faire, la Loi sur les mines reste un obstacle monumental, du fait qu’elle a préséance sur les compétences municipales.

Or, des changements sont en route, selon l’avocat en droit environnemental et porte-parole de Mining Watch, Rodrigue Turgeon. "La bonne nouvelle dans tout ce tableau-là, on arrive enfin à un moment charnière avec les consultations publiques sur l’encadrement minier". 

Celles-ci devraient avoir lieu en avril prochain, et des municipalités de partout au Québec viendront y demander davantage de contrôle sur leur territoire.

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