La SESAT recense que plus de la moitié des aires de captage d'eau alimentant plus de 500 personnes en Abitibi-Témiscamingue sont sous titres miniers

Source:
Société de l’eau souterraine Abitibi-Témiscamingue

 La Société de l’eau souterraine Abitibi-Témiscamingue (SESAT) publie aujourd’hui un recensement des titres miniers actifs sur les aires de protection des captages d’eau alimentant plus de cinq cents personnes en Abitibi-Témiscamingue (en date du 19 juin 2023). On apprend que 30,28 km2 de ces zones sont sous titres miniers alors qu’elles devraient être protégées en priorité. À l’échelle régionale, une proportion de 54,6% de ces aires d’alimentation se trouvait à cette date sous titres miniers actifs (majoritairement des claims, mais aussi un bail minier).

La situation est particulièrement critique dans les villes de Rouyn-Noranda – secteur Cadillac (100%), Duparquet (100%), Dupuy (100%), Normétal (100%), St-Bruno-de-Guigues (100%), Tachereau (100%), Senneterre (99,9%), Val-d’Or (96% et 94%) et Rouyn-Noranda – secteur Évain (75%).

26 détenteurs de titres miniers sont visés, dont Agnico Eagle, Eldorado Gold, O3 Mining, Falco Resources, Canadian Malartic et Probe Gold.

La SESAT a invité les municipalités à désigner ces aires de protection des captages d’eau comme étant incompatibles à l’activité minière. Cette approche ne serait valable que pour les 45,4% des aires d’alimentation en eau qui ne sont pas déjà sous titres miniers. En effet, la désignation de TIAM ne vaut que pour les territoires qui n’ont pas déjà de claims.

La Coalition Québec meilleure mine considère que la situation est critique pour les 54,6% déjà sous titres miniers. En effet, la ministre des Ressources naturelles, Madame Maïté Blanchette Vézina, a clairement indiqué son refus de retirer des droits aux minières lors de l’étude des crédits du MRNF le 25 avril dernier. La Coalition QMM estime donc qu’il est essentiel d’exiger qu’un mécanisme de retrait efficace des claims dans la réforme attendue de la Loi sur les mines.

Les municipalités devraient tout de même demander à la ministre d’utiliser son pouvoir discrétionnaire prévu à l’article 82 de la Loi sur les mines pour cesser les travaux et retirer les claims sur ces plus de 3 000 hectares sous droits miniers et si cruciaux pour la captation de l’eau potable de milliers de personnes.

Source : Société de l’eau souterraine Abitibi-Témiscamingue (SESAT)

Pour information sur le recensement de la SESAT : Olivier Pitre, directeur de la SESAT,[email protected]

Pour commentaire sur le sujet : Me Rodrigue Turgeon, co-porte-parole de la Coalition Québec meilleure mine, [email protected]