Le comité de la zone sud de la voie ferrée de Malartic dénonce la nouvelle mesure d’atténuation, soit l’érection d’un mur haut de 2 wagons de train, devant réduire les inconvénients visuels et sonores de la construction de la voie de déviation de la 117 pour l’agrandissement de la fosse de Canadian Malartic.
Les citoyens doivent subir une épreuve supplémentaire dans leur quotidien pour les trois prochaines années. Presque du jour au lendemain, les habitants du quartier se sont retrouvés enclavés entre une voie ferrée, un mur écran vert donnant sur la fosse de la mine à ciel ouvert et maintenant une structure métallique créant à la fois un mur sonore et un mur écran au vent et au soleil. Plus vous habitez près du nouveau mur écran, plus votre environnement se trouve modifié.
« Une forme de découragement général est palpable chez les citoyens du quartier depuis l’érection du nouveau mur. Non seulement nous nous retrouvons isolés par la passivité de nos élus, maintenant nous nous retrouvons emprisonnés physiquement entre d’énormes structures écran. Nos maisons avaient déjà subi une baisse de prix et maintenant on ne peut que craindre une dépréciation additionnelle de nos propriétés», selon monsieur Guy Morrissette porte-parole du comité de citoyen de la zone sud de la voie ferrée de Malartic.
Le choc causé par l’installation du mur a été tellement fort que les citoyens ont encore de la difficulté à s’exprimer face à un changement aussi drastique dans leur quotidien. En plus de toutes les nuisances (bruit, poussière, vibration) causées par l’exploitation de la minière, s’ajoute maintenant le sentiment d’être pris en souricière.
Même si la minière se défend en soulignant l’investissement d’une fresque représentant le visuel des travaux une fois terminés pour agrémenter le vécu des citoyens à proximité du mur, les membres du comité font le constat qu’une prison dorée reste toujours une prison.
Les citoyens se demandent maintenant à qui s’adresser pour tenter d’avoir de l’aide. Toutes les portes sont fermées. :
- Le ministère de l’environnement fait maintenant la sourde oreille aux plaintes des citoyens, allant même jusqu’à menacer à mot à peine couvert de traiter leurs plaintes comme non fondées et potentiellement abusives s’ils persistent.
- Du côté de la santé publique, c’est avec un certain découragement que les responsables s’avouent sans ressources pour aider les citoyens en difficulté. Ils en sont rendus à conseiller à certains habitants du quartier de la zone sud de la voie ferrée de vendre leur propriété, même à perte, pour éviter la détérioration de leur santé ou encore pour sauvegarder l’unité de leur couple.
- Pour ce qui est des représentants de la ville, ceux-ci tentent de faire diversion en présentant le Projet Royale. On cherche à endormir les citoyens avec la complaisance des élus municipaux. C’est un immense « show de boucane » selon plusieurs citoyens. C’est tellement peu réaliste que même le maire a pris ses distances par rapport à sa réalisation.
- Du côté du comité de suivi de la minière, il brille par son absence depuis le départ de sa coordonnatrice il y a déjà un certain temps. Les citoyens qui cherchent à rencontrer des représentants du comité se butent à une porte fermée plusieurs jours par semaine. Plusieurs demandes ont été faites au comité de suivi par le comité de citoyens de la zone sud de la voie ferrée et elles sont restées lettres mortes.
- De son côté, la minière priorise la promotion de ses bonnes pratiques et fait la sourde oreille aux revendications des citoyens de la zone Sud de la voie ferrée, prétendant que tout va bien dans le meilleur des mondes. Or, nous représentons toujours plus de 100 familles, propriétaires, locataires et commerçants de la zone sud qui se disent insatisfaits du Guide de cohabitation actuel, notamment parce que le programme d’acquisition de résidences est inadéquat et ne permet pas aux gens de quitter la zone sud et sans s’endetter de plusieurs dizaines de milliers de dollars. Le programme d’acquisition comporte également plusieurs barrières qui empêchent plusieurs personnes d’y accéder. Face à ces lacunes, il n’est donc pas étonnant de constater que seules 30 propriétaires ont pu en bénéficier jusqu’à maintenant.
Pour information :
• M. Guy Morissette, membre du Comité de citoyens de la zone sud, 819-757-458
• Site Internet du Comité des citoyens : www.comitecitoyenmalartic.org