La cordillère de Toisan en Équateur est menacée par un projet de mine de cuivre – Il faut donner suite sans délai au rapport de la table ronde

Source:
Defensa y Conservación Ecológica de Intag - DECOIN

La concession minière Junín de la Ascendant Copper Corporation, située dans la cordillère de Toisan au nord-ouest de l'Équateur, contiendrait des millions de tonnes de minerai de cuivre enfouies sous l'une des forêts les plus biodiverses et les plus menacées de la planète.

Depuis mai 2004, des militants opposés à l'exploitation du gisement subissent de nombreuses violations documentées des droits de la personne, y compris des menaces de mort, des agressions physiques et poursuite judiciaires sans fondement, et ont repoussé à deux reprises des forces paramilitaires qui essayaient d'entrer dans leurs localités. Lors du dernier assaut en décembre 2006, les gens ont séquestré 56 paramilitaires payés par Ascendant Copper.

Sur la foi de fausses accusations portées par quelqu'un qu'on soupçonne être un employé de la compagnie, 19 policiers lourdement armés ont procédé en octobre dernier à une perquisition violente chez Carlos Zorrilla, l'un des militants de l'Intag de passage au Canada. L'un d'entre eux a caché un fusil et une substance ayant l'allure d'une drogue dans la maison de Zorrilla pour que soient portées contre lui d'autres accusations criminelles. En avril 2007, les tribunaux équatoriens ont annulé les accusations portées contre M. Zorrilla en grande partie sous pression internationale.

«Je suis la preuve vivante que le gouvernement canadien doit prendre des mesures énergiques pour rappeler à l'ordre des sociétés minières comme Ascendant Copper», déclare Zorrilla, qui se trouve à Ottawa pour dénoncer ces violations. «La situation est particulièrement grave dans la région d'Intag», ajoute-t-il. «Il règne une atmosphère toxique d'insécurité et d'hostilité dans une région jadis connue pour son exceptionnelle beauté.»

La présence d'Ascendant en Équateur provoque de profondes divisions entre les familles et les localités. Mais en dépit des efforts en sous-main de la compagnie et de ses tentatives pour semer la zizanie, la plupart des localités et toutes les administrations paroissiales locales continuent de s'opposer massivement au projet.

En plus de la nature antisociale du projet, DECOIN (Defensa y Conservación Ecológica de Intag – une petite ONG environnementale de l'Équateur) croit que, s'il devait aller de l'avant, ce serait l'une des exploitations minières les plus dévastatrices pour l'environnement au monde.

Pour empêcher les sociétés minières canadiennes de continuer à menacer des écosystèmes fragiles et des collectivités et de ternir ainsi l'image du Canada au pays et à l'échelle internationale, il est impérieux que le Canada insiste pour qu'elles respectent les normes de conduite les plus strictes quand elles opèrent à l'étranger.

C'est pourquoi DECOIN demande au gouvernement canadien d'adopter toutes les recommandations de Groupe consultatif de la Table ronde sur la responsabilité sociale comme première mesure importante pour contrer ce problème croissant.

Contact : Carlos Zorrilla, DECOIN, téléphone : 613-237-0850 poste 454 (jusqu'au 26 mai); cellulaire : 613-222-5101; toisan06(at)gmail.com