Les Algonquins s’opposent à la Loi sur les mines du Québec et aux propositions de modifications du projet de loi 14

Source:
Wolf Lake First Nation, Eagle Village First Nation

Demandez au Premier Ministre Charest d’arrêter les injustices perpétrées à l’encontre des Premières Nations avant que les conflits n’éclatent.

(Kipawa, Québec / Territoire Algonquin, 22 août 2011) La semaine dernière, les Premières Nations algonquines de Eagle Village et de Wolf Lake ont envoyé une lettre au Premier Ministre Charest lui signifiant qu’ils rejetaient la Loi sur les mines du Québec et le projet de loi 14 actuel qui propose de modifier cette Loi.

Dans leur lettre, le Chef Madeleine Paul de Eagle Village et le Chef Harry St. Denis de Wolf Lake, ont signifié leurs objections envers le système actuel qui octroie des concessions minières en autorisant l’exploration et en attribuant des droits miniers sur les ressources minérales trouvées dans les territoires traditionnels sur lesquels les deux Premières Nations affirment leurs droits ancestraux et leur titres autochtones.

Dû au manque flagrant d’efforts sérieux pour engager de réelles consultations avec elles relativement aux modifications nécessaires à la Loi sur les mines, ces deux Premières Nations algonquines ont été forcées de rejeter le projet de loi 14 et de signifier leur intention de poursuivre les actions nécessaires pour défendre leurs droits si le projet de loi devait être adopté en négligeant de prendre en compte leurs préoccupations.

Dans leur lettre, les Chefs déclarent que « sans un processus d’entente mettant l’accent sur les titres autochtones et les droits ancestraux, le développement des activités minières sur notre territoire ne fera qu’engendrer de plus en plus de tensions et de conflits entre les compagnies minières, le Québec et les peuples autochtones. » Le projet de loi 14 ne reconnaît que vaguement la nécessité de consulter les Autochtones « dépendant des circonstances ». Par ailleurs, le projet de loi 14 a été élaboré sans aucune consultation auprès des Autochtones et ne tient aucun compte de la plupart de leurs préoccupations face au système actuel d’attribution de titres miniers.

Établies au sud du camp minier de Val d’Or, les deux Premières Nations n’ont pas d’histoire minière. Cependant, cette situation a vu des changements apparaître ces dernières années, il y a actuellement 2 442 concessions minières sur 1 412 km², et plusieurs compagnies ont mené des opérations d’exploration et élaboré des projets d’exploitation de cuivre, d’or et d’éléments de terre rares (ETR) sur leurs territoires traditionnels. Parmi ces projets, le projet sur les ETR de Kiwapa de Matamec Explorations Inc. est le plus avancé. Parmi les autres compagnies actives dans ce secteur, on retrouve Entreprise Minière Globex, Fieldex, Hinterland Metals Inc., Mines Aurizon Ltée, Visible Gold.

Les Chefs Paul et St. Denis ont demandé au Premier Ministre Charest que son ministre suive un processus de consultation correct et significatif avec les Premières Nations relativement aux réformes nécessaires de la Loi. Le processus de consultation se doit d’être conforme au devoir du Québec de consultation et d’accommodement des Premières Nations et à la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, selon lesquels tout développement s’étendant sur les territoires des Peuples Autochtones doit faire l’objet d’un consentement préalable libre et éclairé des Peuples Autochtones affectés.

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Pour plus de renseignements, contactez :
Chef Madeleine Paul :  bureau (819) 627-3455
Chef Harry St. Denis :  bureau (819) 627-3628