Faits saillants
La Banque mondiale estime qu’au cours des 30 prochaines années, plus de 3 milliards de tonnes de métaux et de minéraux seront nécessaires pour alimenter les technologies liées à la transition énergétique. Six des principaux minéraux ciblés incluent le cuivre, le lithium, le graphite, le cobalt, le nickel et les terres rares.
Fréquemment appuyée par les gouvernements locaux, l’industrie minière se présente comme une « solution verte » au changement climatique. Ce « boom minier vert » entraîne une multiplication des projets dans des zones culturellement et écologiquement sensibles, affectant de plus en plus les droits autochtones et humains, l’environnement et les moyens de subsistance des collectivités touchées.
Un nombre croissant de collectivités touchées, d’universitaires et de militants affirment qu’une transition qui dépendrait trop largement de l’extraction de nouveaux minéraux sans tenir compte de la finalité, des coûts socio-environnementaux, de même que de la consommation énergétique associée à la production de ces minéraux, ne ferait que renforcer les injustices et l’absence de viabilité des modèles de développement qui nous ont conduits à la crise climatique.
Des collectivités touchées par la demande croissante des minéraux dans les Amériques se sont associées avec les équipes de l’Atlas de la justice environnementale et MiningWatch Canada pour documenter 25 cas récents de minières canadiennes et australiennes œuvrant actuellement dans neuf pays différents (Argentine, Bolivie, Canada, Chili, Équateur, États-Unis, Mexique, Panama, Pérou) afin d’identifier les tendances régionales alors que le front minier pour la transition énergétique s’accélère.