Le 20 avril, au milieu de la crise de la COVID-19 et d’une terrible crise hydrique, la Commission d’évaluation environnementale de Valparaiso a approuvé, sans la participation des citoyen(ne)s, le nouveau projet de sondages minières de la société «Vizcachitas Holding». Depuis 2007, cette société est devenue une filiale de la société minière canadienne Los Andes Copper. Son approbation implique la poursuite des travaux d'exploration que la société entretient depuis plus de 10 ans. Ce projet permet ainsi de réaliser 350 nouveaux puits de forage au cours des quatre prochaines années comme étape préalable à l'installation éventuelle d'une mine à ciel ouvert de cuivre et molybdène, argent, ainsi que d'une usine de concentration.
Le projet Vizcachitas est largement rejeté par les communautés qui sont confrontées à la pire crise hydrique et écologique des 60 dernières années. Ces dernières années, la société minière a été accusée d'usurpation d'eau, de modification des cours d'eau et de contamination de la rivière Rocín en raison de la présence de métaux lourds. La société a été aussi dénoncée et sanctionnée dans le passé pour une série d'irrégularités et pour l'illégalité de ses opérations grâce à la poursuite en justice de la part de la communauté de Putaendo et des organisations alliées.
Anticipant les impacts sociaux et environnementaux du projet et malgré les mesures de confinement en raison de la Covid-19, la communauté de Putaendo a décidé de prendre les rues le 26 avril pour exprimer son rejet du projet, comme elle le fait depuis plusieurs années. Un important contingent de militaires et de forces de l’ordre et de la sécurité s'est présenté, ce qui a suscité de grandes inquiétudes. L'intervention militaire contre le conflit entre la communauté de Putaendo et la société canadienne "Los Andes Copper" révèle le pouvoir des intérêts canadiens dans le développement extractif au Chili.
Les communautés de Putaendo sont conscientes des engagements publics du gouvernement canadien envers la protection des droits humains et des défenseur(e)s des territoires et elles ont demandé que nous prenions des mesures en tant que Canadiens pour tenir nos entreprises et notre gouvernement responsables. Le gouvernement canadien offre un soutien diplomatique aux entreprises étrangères opérant à l'étranger, un service qui, selon nous, devrait être révoqué de Los Andes Cooper, comme indiqué dans les «Voix en péril: Lignes directrices du Canada sur le soutien aux défenseurs des droits de l'homme», où l'ambassade du Canada a la capacité de «refuser le soutien au plaidoyer commercial» en cas de violation des droits de l'homme.
Dites à l’ambassadeur du Canada au Chili et à Affaires Globales Canada que Los Andes Copper ne devrait pas obtenir le soutien diplomatique du Canada pour ses abus humains et environnementaux.